Par un message « toute boîte », la direction générale des services nous annonce qu’elle va prendre des mesures d’économie d’énergie.
Pour se faire, on nous énumère des chiffres et des consignes ; mais qu’en est-il et quelle lecture peut-on en avoir ?
Force est de constater que nos présidents (Mr Poiret et Mr Macron) nous invitent individuellement à des efforts sans pour autant expliquer ce qu’eux vont faire.
Serions-nous donc les seul.e.s à pouvoir ou devoir agir?
Rappelons que nous avons déjà dû faire l’impasse sur un véritable plan canicule et nous voici à devoir faire face à des mesurettes pour pallier la hausse des fluides.
Au passage, l’employeur n’a pas donné suite à la revendication salariale portée par la CGT relative à la première hausse des coûts : le poids des factures ne suscite pas le même intérêt quand c’est l’employeur qui paye.
Il faut donc réduire la facture de l’employeur !
Nous sommes incité.e.s à réduire :
● le chauffage de notre bureau souvent mal isolé
● la lumière même si notre bureau n’est pas lumineux
● nos déplacements alors que nombre de métiers en impliquent (VAD, familles d’accueil, voirie …)
Et si nous ne sommes pas obéissant.e.s, le DGS nous propose une nouvelle adresse générique (la quatrième) pour dénoncer nos camarades.
Mais au regard de ces préconisations, pour une grande part, il invite au DIY (do it yourself)
● réparer votre vélo
● remplacer les gobelets et bouteilles avec nos propres gourdes et mugs
● remplacer notre voiture par un vélo ou offrir du covoiturage…
L’employeur, quant à lui vante l’achat de 7000 PC et GSM, le recours au télétravail, à la visioconférence, mais est-ce vraiment un recours écologiquement tenable ?
Une offre de voitures électriques ? 19 pour près de 8000 collègues et dont la moitié est stationnée à Lille.
Où et pour qui sont les autres ?
7 places de covoiturage ? sur Lille mais sans préciser où.
Une fermeture des services 4 jours d’affilé alors que des études montrent que la remise en température d’un bâtiment mange l’économie réalisée.
Nous ne dénigrons pas les efforts que cela représente, mais nous pointons leur insuffisance et leur incohérence.
Nous ne pouvons que voir dans nombre de ces mesures, un transfert de charge de l’employeur vers le ou la salariée, pendant que d’autres multiplient les effets sur l’environnement au lieu de les réduire, et que certaines mesures constituent ce qui est généralement considérées comme de fausses bonnes idées.
Une étude de l’employeur montre d’ailleurs que si le Télétravail a réduit les déplacements domicile travail, il n’a pas réduit le nombre de déplacements professionnels.