La retraite
Le patronat, soutenu par tous les gouvernements successifs, ne cesse de s’attaquer aux conquis issus du Conseil National de la Résistance (CNR) et au programme basé sur « un plan complet de sécurité sociale visant à assurer à tou.te.s les citoyen.ne.s des moyens d’existence dans tous les cas où ils seraient incapables de se les procurer par le travail, avec la gestion appartenant aux représentants des assurés et de l’État… Une retraite permettant aux vieux travailleurs de finir dignement leurs jours » et la Loi dite de « généralisation de la Sécurité sociale » du 26 mai 1946 qui en a découlé.Les attaques constantes contre la Sécurité sociale n’ont alors jamais cessé et le système de retraite par répartition a subi des modifications conséquentes depuis 1993, entre augmentation des taux et allongement des durées de cotisation et de l’âge requis pour cesser toute activité salariée.
Toujours dans l’optique de transformer notre société en supprimant les principes de solidarité, le projet gouvernemental vise à faire passer l’ensemble des régimes de retraite existants sur un seul système par points, un régime unique individuel !
Supprimer ces principes entrainera inéluctablement une grande majorité de la population vers un avenir des plus incertains, la paupérisation des futurs retraités ne fera que s’accroître.
Ce système de retraite s’inscrit dans un projet de société construit sur le modèle libéral :
– il met en place un mécanisme purement gestionnaire et comptable de la retraite,
– il est destiné à faire des économies sur le dos des salariés, malgré ce que martèle le gouvernement, en accélérant la baisse de leur pension, et en reculant l’âge d’accès à une retraite pleine et entière, avec un âge réel de la retraite à 64 ans, voire 65 ans. Les points acquis pendant la vie professionnelle ne garantiront pas un niveau de pension suffisant.
La valeur du point au moment de la retraite sera tributaire de la conjoncture économique, de l’équilibre budgétaire, de l’espérance de vie par génération.
Le retraité partant à l’âge légal de 62 ans, même avec une carrière complète, n’aura pas les moyens de vivre dignement sa retraite. Le libre choix dans ces conditions est un leurre.
Aujourd’hui, la retraite des fonctionnaires est calculée à partir du même montant pour tous les agents ayant le même grade et le même échelon et sur les 6 derniers mois de leur carrière. Demain, avec le système universel de retraite par points, ce serait le salaire moyen de l’ensemble de la carrière qui serait pris en compte : les mauvaises années vont être comptabilisées (les plus petits salaires de la carrière, le temps partiel subi, les périodes de chômage ou de précarité…), ce qui conduira forcément à une chute des pensions et à une double peine pour les femmes, les malades ou invalides, les jeunes précaires ou les privés d’emploi.
En supprimant les 42 régimes de base et complémentaires existants, qui prennent en compte toutes les spécificités professionnelles et réparent les inégalités ou les contraintes particulières des différents métiers, c’est l’ensemble des dispositifs de départs anticipés (carrières longues, pénibilité, handicap, amiante…) qui seront beaucoup moins favorables.
Aujourd’hui, la retraite des fonctionnaires est calculée à partir du même montant pour tous les agents ayant le même grade et le même échelon et sur les 6 derniers mois de leur carrière. Demain, avec le système universel de retraite par points, ce serait le salaire moyen de l’ensemble de la carrière qui serait pris en compte : les mauvaises années vont être comptabilisées (les plus petits salaires de la carrière, le temps partiel subi, les périodes de chômage ou de précarité…), ce qui conduira forcément à une chute
des pensions et à une double peine pour les femmes, les malades ou invalides, les jeunes précaires ou les privés d’emploi.
En supprimant les 42 régimes de base et complémentaires existants, qui prennent en compte toutes les spécificités professionnelles et réparent les inégalités ou les contraintes particulières des différents métiers, c’est l’ensemble des dispositifs de départs anticipés (carrières longues, pénibilité, handicap, amiante…) qui seront beaucoup moins favorables.